Le parti des oiseaux

Kakémono évolutif sur des oiseaux de Cronenbourg Venez découvrir les oiseaux qui s'installent en grand dans nos villes et volent au vent.

oiseaux

Venez découvrir les oiseaux qui s’installent en grand dans nos villes et volent au vent.

Ugo Bonaldi

Houblonniere en face de la brasserie le Labbb

On les voit de moins en moins, mais beaucoup d’oiseaux ont choisi la ville pour domicile.

Cette exposition évolutive symbolise la présence des oiseaux en ville.
Au début, l’installation semble être de simples drapeaux à l’effigie des oiseaux. Des bannières pour revendiquer leurs places sur le territoire partagé qu’est Cronenbourg.

Mais venez voir au fil des jours comment les étendards se déplient, offrant aux oiseaux l’espace pour s’envoler.

Et qui sait, peut-être le tissu lui-même se mettra à battre des ailes ?

Ressources théoriques :

Ressources artistiques :

  • Christo & Jeanne-Claude, The Gates, Central Park, New York City, 1979-2005.
  • Dooz Kawa, Dieu d’amour, Étoiles du sol, album, 2010.
  • Audubon John James, The birds of America, from drawings made in the United States and their territories, NewYork : JJ Audubon, Philadelphia : JB Chevalier, 1840




Les oiseaux – Pomme

« C’est un endroit rêvé pour les oiseaux,
Ils viennent s’y reposer quand leur coeur est gros »
« Si les rues sont si grandes, c’est pour respirer »

Les oiseaux de passage – Georges Brassens

« Ô les gens bien heureux tout à coup dans l’espace
Si haut qu’ils semblent aller lentement en grand vol
En forme de triangle arrivent planent, et passent
Où vont ils, qui sont-ils, comme ils sont loin du sol
Regardez-les passer, eux ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir le veut par dessus monts
Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages
L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons »

Dieu d’amour – Dooz Kawa

« Ni Dieu, ni maître, darwiniste peut-être
Accompli, mais j’respecte tous ceux qui prient et m’adressent aux extrémistes
Moi j’ai aucun parti pris, ni d’idéaux »

L’oiseau mort – Dooz Hawa

« Mais faut pas faire de peine aux fleurs car à peine on les effleure elles meurent et renaissent ailleurs »
« J’ai tué une hirondelle parce que je l’aimais trop fort »
« Car à force d’ouvrir mon coeur j’avais peur qu’il n’revienne plus
J’ai étranglé l’oiseau moqueur et balayé ses plumes »

Gavroche – Victor Hugo

« Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l’oiseau s’appelle le moineau ; l’enfant s’appelle le gamin. »

Le troglodyte mignon

Cette petite boule de plume toute mignonne
a été nommée roi par de nombreuses sociétés
sans même qu’elles ne se soient concertées.
Roi des vents selon les Japonais
Roi des neiges selon les Allemands
Animal sacré des druides celtiques
De nombreuses fables racontent sa ruse
Où comment sa sagesse astucieuse triomphe même de la violence du grand aigle.
Il est le symbole d’une intelligence qui rend la force brute obsolète.
Et surtout — titre suprême, peut-être le plus charmant —
les Hollandais l’ont nommé : roi des clôtures !
Alors si on le retrouve souvent dans les bas buissons,
c’est peut-être qu’il y a judicieusement caché sa couronne…

Ugo

Le chardonneret élégant

Connu pour son chant mélodieux
Et ses ailes tachées de soleil,
Tout autour de la mer Méditerranée,
Beaucoup ont tenté de l’attraper, pour garder son chant à la maison.
(On lui a crevé les yeux, enfermés dans le noir, enfoncés des écouteurs dans sa cage)
Mais ce sont les oiseaux libres qui chantent les plus belles mélodies,
peut-être un jour viendra où les humains comprendront enfin,
qu’on ne peut pas capturer la liberté

Ugo

Le moineau domestique

L’oiseau qu’on voit partout, et donc qu’on ne voit plus.
Toujours là, en petit groupe, il traîne dans les rues citadines,
picore sous les tables de café, siffle depuis les gouttières.
George Sand les voyait déjà comme des mômes un peu culottés,
« nichés effrontément au beau milieu de cette société d’oiseaux de proie. »
Moineaux urbains, enfants des toits et des pavés,
ils rappellent ces bandes de jeunes qu’on regarde de travers,
bruyants, insaisissables, trop vivants pour rester en cage.
Ils incarnent la jeunesse urbaine : vive, libre, indomptable.
Et leurs piaillements, désordonnés, incompris,
forment cette rumeur familière qu’on appelle le bruit de la rue.

Ugo